Dans notre société contemporaine, en constante évolution, les valeurs qui guidaient nos ancêtres sont aujourd’hui remises en question. Il devient essentiel de renouer avec nos racines, de découvrir des repères personnels qui nous aideront à prendre en main notre existence et notre parcours personnel. Ce défi est majeur, surtout dans un environnement qui ne nous soutient guère dans cette quête. Nos sociétés valorisent la performance et le profit, laissant peu de place à l’introspection nécessaire pour se conformer aux attentes : un emploi gratifiant, une position sociale enviable, une bonne situation financière, une relation de couple stable, une vie sexuelle épanouissante, et des enfants équilibrés. Le paraître, même psychologique, est privilégié.
L’apparent bien-être
Notre culture glorifie l’image de l’individu qui semble aller bien, libéré de ses tourments, ayant pardonné à ses parents, affichant une attitude bienveillante envers autrui, gérant sa vie efficacement et regardant l’avenir avec optimisme. Cependant, ce modèle idéalisé crée un clivage important dans la personnalité et montre une incompréhension flagrante de la nature humaine. Nous sommes constitués d’éléments positifs et négatifs. Ignorer l’ombre que projette le soleil serait impensable, et pourtant nous tentons constamment de nous débarrasser de ce qui nous perturbe ou nous déçoit, cherchant à atteindre une sorte de « pureté psychique ». Nous sommes dominés par une culture de la positivité et du bien-être absolu.
Nous aspirons à la réussite et au bonheur, mais souvent notre réalité est tout autre. Nous souffrons physiquement, dans nos relations amoureuses et sociales. La réussite professionnelle devient pour beaucoup un véritable parcours d’obstacles. Cet idéal, supposément à notre portée, nous contraint à évaluer en permanence nos vies en termes de succès ou d’échecs.
Finalement, nous retombons souvent dans les mêmes schémas, loin de nos aspirations. Le temps passe et la vie nous confine de plus en plus dans des comportements et situations décevants et absurdes, mais étrangement familiers, qui ne répondent pas à nos véritables besoins.
Comment se manifestent alors cette souffrance et ce mal-être chroniques ? Ils semblent imprégner tous les aspects de notre vie, mais se ressentent surtout dans la difficulté que nous avons à exister pleinement, par nous-mêmes et pour nous-mêmes.
